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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Arsène Tchakarian, le dernier survivant du groupe Manouchian

9 Août 2018, 21:52pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Ces migrants qui ont combattus le nazisme et qui sont morts pour la France.Ces migrants qui ont combattus le nazisme et qui sont morts pour la France.
Ces migrants qui ont combattus le nazisme et qui sont morts pour la France.

Ces migrants qui ont combattus le nazisme et qui sont morts pour la France.

HOMMAGE.

 

 

ARSÈNE TCHAKARIAN

Le dernier des « Moï »

 

« Amoureux de vivre à en mourir » c'est ainsi que Louis Aragon décrit les camarades exécutés d’Arsène Tchakarian. 

Le 21 février 1944, après plusieurs mois de tortures et d'interrogatoires par le régime de Vichy et l'occupant allemand, 23 membres des Francs -tireurs – main-d’œuvre immigrée FTP-MOÏ, sont condamnés à mort.

Victimes de la barbarie nazie, les résistants communistes du groupe Manouchian, cellule active des FTP-MOÏ fondée par le poète arménien émigré Missak Manouchian, seront célébrés dans le poème de Louis Aragon, « Strophes pour se souvenir » ? Mis en musique et chanté par Léo Ferré en 1959, le poème est popularisé sous le titre de « L'Affiche rouge ».

Le souvenir du combat de ces femmes et de ces hommes aura entretenu toute sa vie par Arsène Tchakarian, ancien membre des FTP-MOÏ et ami proche de Missak Manouchian,avec qui il partage ses origines arméniennes et son engagement dans la lutte du Front populaire dès 1936.

 

S'il a miraculeusement échappé à le rafle en 1943 et à la mise à mort subséquente, grâce à l'intervention d'un ami policier, pour être exfiltré à Bordeaux où il poursuivra son engagement dans la Résistance, Arsène Tchakarian restera profondément marqué par cette période. Rongé par la culpabilité du survivant, il s'érigera en témoin des luttes de ceux qui ont disparu et s'attachera à ce que « la vérité historique soit connue, surtout des plus jeunes » afin de perpétuer la mémoire de la lutte antifasciste, portés par les FTP-MOÏ et leur désormais groupe Manouchian.

 

Dès 1944 , la tentative de décrédibilisation du mouvement résistant français, accusé par l'occupant nazi d'être mené par des étrangers, matérialisée par « l'Affiche rouge » échouera et contribuera même à faire du réseau Manouchian la bannière ed la Résistance française.

Mais c'est Arsène Tchakarian, le survivant, qui assurera l'inscription dans l'histoire des souffrances et des valeurs de ses compagnons.

Les noms des 23 sonnent majoritairement arménien,espagnol, polonais ou hongrois. Mais pour Arsène Tchakarian et les autres, il est insupportable de voir des chars allemands défiler dans Partis à leur retour du front en 1940.

Car bien que l'ancien tailleur n'ait obtenu la nationalité française qu'en 1958, il a pourtant combattu pour la France entre 1939 et 1940. « Je suis le dernier survivant et je leur ai juré, jusqu'à ma mort : Je vais m'occuper de vous, parler de vous. Qui étaient ces gens ? Qu'est-ce qu'ils ont fait ? Déclarait-il au « Parisien » en 2015.

De quoi expliquer sa reconversion en historien spécialiste de al Résistance française. Sur ce sujet, il écrira deux ouvrages ; « les Commandos de l'Affiche rouge » et « les Fusillés du Mont-Valérien »

Très actif avec le Parti communiste qu'il rejoint des son arrivée à Pris en 1930, « Charles » de son pseudonyme de résistant, était et demeurera un modèle de progressisme. A l'instar d’Élie Wiesel, rescapé des camps nazis et prix Nobel de la pais, décédé en 2016, c'est une mémoire de la seconde guerre mondiale qui s'éteint.  

 

Oliver Morin - H.D  

 

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