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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Ascoval Saint-Saulve: Quand on veut, on peut !

15 Décembre 2018, 21:55pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Ascoval Saint-Saulve: Quand on veut, on peut !Ascoval Saint-Saulve: Quand on veut, on peut !
Ascoval Saint-Saulve: Quand on veut, on peut !

ASCOVAL

 

Les salariés de l'aciérie Ascoval sauront ce mercredi si la justice valide le projet Altifort pour la reprise de l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve.

Cela semble bien parti : « Tous les avis émis lors de l'audience ont été favorable » se félicite Cédric Orban, président d'Ascoval.

Après avoir longtemps tergiversé, le ministre de l’Économie Bruno La Maire a confirmé lundi 10 décembre le soutien du gouvernement au projet Altifort, lui permettant ainsi de boucler son plan de financement, réévalué à 152 millions d'€.

L’État y contribue à hauteur de 25 millions d'€, la Région 12 millions d'€ et Valenciennes Métropole 10 millions d'€. Les principaux obstacles à la réussite du projet de reprise sont désormais tous levés » se félicite Bruno Le Maire le 10 décembre, à l'issue d'une réunion à Bercy avec les salariés et les acteurs régionaux.

Ce jeune groupe, qui a déjà repris plusieurs sites industriels dans les Hauts-de-France, ainsi que plusieurs unités cédées par Vallourec, était le seul repreneur encore en lice pour l'aciérie de Saint-Saulve, en redressement judiciaire depuis janvier.

Unanimement soutenu dans le région, le projet a failli être enterré à plusieurs reprises. Derniers exemples en date : l'engagement formel de l’État n'est arrivé qu'au dernier moment. « Nous avons reçu le courrier de Bercy à 16 heures (vendredi 7 décembre) indique Bart Gruyaert, (directeur général d'Altifort) soit une heure avant l'expiration du délai fixé par le tribunal pour déposer l'offre, rapporte le quotidien « Les Echos »

 

Les banques se déchirent.

 

Aucune banque française n' a apporté son concours au projet.

« Incompétence » comme le dit un acteur régional ? Ou « Collusion » entre Vallourec et le sommet du pouvoir comme le dit un autre ?

Quant à Vallourec, il avait déjà annoncé qu'il refusé de soutenir le projet de reprise le 22 octobre dernier, moins de quarante huit heures avant une audience importante. Le repreneur sollicitait le groupes sur les engagements de prix et de volumes, la prise en charge d'un passif social et la remise en état de deux halles pour y accueillir le train à fil.« Contraire aux intérêts du groupe » avait répondu Vallourec.

«  La seule nouveauté dans le dossier, c'est le protocole d'accord sur la cession de quatre halles par Vallourec, que nous avons reçu aux alentours d'une heure du matin ( la nuit précédant l’audience ) rapporte Cédric Orban.

« Jusqu'au bout Vallourec aura essayé de torpiller le projet », avance-t-il, soucieux désormais de tourner la page et de se projeter dans l'avenir »

Vallourec, à l'origine de la création de l'aciérie en 1975, aujourd'hui seul actionnaire et principal client du site, est donc le grand absent de ce dossier devenu emblématique de la défiance du territoire conter « ceux d'en haut » et du premier d'entre eux : Emmanuel Macron qui, comme ministre puis comme président, aura laissé toute latitude à Vallourec pour abandonner une grande partie du bassin qui l'a vu naître.

 

TRAHIS PAR VALLOUREC

 

Les salariés qui s'estiment « trahis » par Vallourec, ont la dent dure contre les dirigeants du groupe né dans le Valenciennois (et donc les initiales sont la contraction des communes de Valenciennes, Louvroil et Recquignies »

« Vallourec, dont l’État est actionnaire, préfère payer des clous en or sur le cercueil d'Ascoval » analysait Fabien Roussel, député PCF du Valenciennois , devenu secrétaire national du PCF.

Sentiment partagé par de nombreux élus régionaux, qui dénoncent également les attitudes du gouvernement et du Conseil Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI)

L'un et l'autre ont essayé de m'embarquer dans une voie selon laquelle il fallait se préparer à un plan B : la liquidation » confiais Xavier Bertrand cet automne en citant Bruno Le Maire , ministre et Jean-Pierre Floris, patron du CIRI;  « Des questions restent posées sur l'attitude de Vallourec », lâchait Xavier Bertrand avant l'audience.

Bertrand ; »lorsque la décision du tribunal sera rendue, je dirai ce que j'ai sur le cœur » a-t-il ajouté, restant volontairement vague sur ses intentions.

Comme Fabien Roussel, Nacil Bardi (CGT) dénonce le comportement de Philippe Crouzet, président du directoire de Vallourec : « honteux, inacceptable, intolérable » lance le syndicaliste, cité par France 3. « On devrait même le débarquer, il n'a rien à faire dans une entreprise française comme Vallourec ».

 

A Saint-Saulve, une nouvelle activité pour 2021.

 

L'aciérie nordiste, qui emplois 281 personnes et dispose d'un four ultra-moderne, est spécialisée dans le production d'aciers spéciaux, une filière stratégique dont les débouchés concernent le bâtiment ou l'automobile, mais aussi les secteurs militaires et médical.

Le projet d'Altifort, consiste à compléter l'activité en créant sur place , à partir de janvier 2021, un train à fil ? Cet investissement entraînerait la création d'une centaine d'emplois supplémentaires.

 

 

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