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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

125 millions d'Européens privés de Vacances !

21 Août 2021, 17:28pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Ceux qui emmènent l'Europe à plus de pauvreté en soignant toujours plus leurs milliardaires
Ceux qui emmènent l'Europe à plus de pauvreté en soignant toujours plus leurs milliardaires Ceux qui emmènent l'Europe à plus de pauvreté en soignant toujours plus leurs milliardaires

Ceux qui emmènent l'Europe à plus de pauvreté en soignant toujours plus leurs milliardaires

En plein chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens, la Confédération européennes des syndicats ( CES ) a publié une étude édifiante sur les Européennes et Européens privés de vacances en 2021.

« L'Humanité » ( dans son édition du 2 août dernier ) lui a consacré à juste titre une large place. On y apprenait que près de 30% des citoyennes et citoyens de l'UE – soit quelques 125 millions de personnes ! - n'ont pas les moyens de passer une semaine de vacances en dehors de chez eux.

 

Circonstance aggravante pour le système économique en vigueur dans l'UE : nombre de ces victimes travaillent, mais leur salaire de misère ne leur permet pas de s'offrir un escapade de quelques jours, par exemple dans la famille ou chez des amis !

 

L'enquête de la CES précisait que cette discrimination particulièrement révoltante touchait ne grande majorité- 35 millions ! - de travailleuses et travailleurs dont le revenu est inférieur au « seuil de pauvreté * »

Arrêtons-nous sur le cas de ces derniers. Si les travailleurs pauvres privés de vacances sont particulièrement nombreux d'Europe centrale et orientale, cette cruelle injustice est présente, voire s'accentue, dans chacun des 27 États membres de l'Union européenne.

 

La situation la plus dramatique est, sans surprise, celle de la Grèce – saignée à blanc par les créanciers de l'Eurogroupe -, mais elle est également alarmante dans un grand pays fondateur comme l'Italie, où 7 millions de travailleurs pauvres sont concernés !

Même la « riche Allemagne », avec 4,3 millions de victimes, et la France, où elles sont au nombre de 3,6 millions, ne font pas exception à cette règle maudite !

Voilà une réalité concrète à opposer aux laudateurs immodestes du « modèle social européen »… qui sont souvent ceux ou celles qui voient dans les restes de cet héritage des « Trente Glorieuses » un boulet dont il est urgent de se libérer, à l'heure de la mondialisation néolibérale et du pouvoir triomphant des marchés financiers.

 

Rappelons-nous, à cet égard, le fameux « théorème Merkel » :

« l'Europe représente aujourd'hui à peine plus de 7 % de la population mondiale, produit environ 25 % du produit intérieur brut ( PIB ) mondial et doit financer 50% des dépenses sociales mondiales », se lamentait la chancelière en 2012 dans les colonnes du bien nommé « Financial Times ».

La même année Mario Draghi **, alors président de la banque centrale européenne, rassurait les « investisseurs » dans le « Wall Street Journal », autre bible de la finance internationale, soulignant que « le modèle social européen est mort ».

 

Si ni l'une ni l'autre n'ont pu pousser jusqu'au bout le dénivellement des conquêtes sociales d'une partie des pays européens par rapport à d'autres régions du monde, les inégalités les plus révoltantes s’accroissent sous nos yeux.

« L'Europe sociale » est un combat.

                                                         ***************

 

* Le seuil dit de « risque de pauvreté » est fixé dans les statistiques de l'UE à 60 % du revenu médian (le revenu médian signifie que la moitie des habitants du pays concerné à un revenu supérieur à ce montant, l'autre moitié un revenu inférieur).

 

** Rappelons que ce même Mario Draghi est celui qui en 2015, alors président de la BCE, faisait parti de la troïka ( l'UE- BCE – FMI ) qui ont été les responsables de l'échec des négociations dans le cadre de la dette publique grecque, en refusant les négociations avec le gouvernement d'Alexis Tsipras . ( Il est remplacé par Christine Lagarde - l'ex directrice du FMI en 2015 )

Aujourd’hui nommé par le président italien « Premier ministre » d'un pays qui compte à ce jour 7 millions de travailleurs pauvres : combien en comptabilisera-t-il à la fin de son mandat, et combien de nouveau milliardaire aura-t-il aidé pour garder le pouvoir lors des prochaines élections qui auront lieu ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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