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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Le président de la République et ses ouailles ont fait le tour d'honneur au salon de l’Agriculture. .Pour en arriver à QUOI ? Pour les petits fournisseurs et agriculteurs RIEN NE CHANGE et ce sont toujours les gros financiers qui en profitent !

3 Mars 2018, 22:45pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Pendant ce temps là, les centrales d'achat font "crever" les petits fournisseurs.Pendant ce temps là, les centrales d'achat font "crever" les petits fournisseurs.

Pendant ce temps là, les centrales d'achat font "crever" les petits fournisseurs.

LES SEIGNEURS DE LA GUERRE DES PRIX

  Le 1er mars à minuit, c'est fini. Depuis trois mois, les     17 000 entreprises agroalimentaires négocient avec les quatre super-centrales d'achat de la grande distribution . Dans cette guerre des prix où tous les coups sont permis, les grands perdants restent les 452 000 agriculteurs.

En plein Salon de l'agriculture, qui se tient jusqu'au 4 mars, le gouvernement, lui, semble compter les points.

Aux ministères de l'Agriculture et des Finances, on a beau rappeler « les bonnes pratiques » dans les box de négociations, tout le monde s'assoit dessus. Dans ce bureaux des centrales d'achat de la grande distribution, s'élaborent en grande partie les prix des produits alimentaires.

Qui y passent ?

Tous les fournisseurs : de Nestlé à Bigard, en passant par Coca-cola, les coopératives ou la petite PME. Au total, 17 000 entreprises agroalimentaires . En face : des acheteurs des quatre super centrales d'achat « Intermarché/ groupe Casino/ Carrefour-Dia/ Auchan/ Système U et E. Leclerc) soit 92,5 % du marché.

En cette année, malgré l'affichage de la charte du 14 novembre « pour une équitable répartition » les négociations ont été catastrophiques Lâche Valérie Weil-Lancry, la directrice juridique de l’association nationale des industries alimentaires (Ania).

« La grande distribution a demandé des déflations (baisse des tarifs) de 2 à 8 %. Alors que l'industrie était arrivée avec des hausses parce que les matières premières ont augmenté » précise-t-elle.

 

DÉNIGREMENT DES PRODUITS, VOIRE DE LA PERSONNE

Pour comprendre, il faut en mesurer la tension. Cette partie de bras de fer se joue depuis la loi de modernisation de l'économie ( Sarkozy 2008) qui visait à « dynamiser la concurrence » Elle a surtout lancé les enseignes dans une guerre des prix pour quelques centimes.

Tout commence début décembre avec l'envoi par les industriels des conditions générale s de vente. En clair, le tarif qui sert de base à la négociation.

Là, c'est parti pour d'interminables palabres. Le fournisseur est « Convoqué » par la centrale d'achat ? Dans le box, il défend son produit et cherche à obtenir le meilleur prix - ou plutôt le moins bas »

Il doit tenir nerveusement la pression : intimidations, dénigrement de ses produits, voire de sa personne. « C'est un climat très agressif » explique-t-on à l'Ania. Tout ça a été bien préparé. « le fournisseur vient souvent de province. Il est convoqué à un heure précise. Mais la centrale d'achat peut le faire patienter des heures dans des salles bondées. Le rendez-vous peut être annulé au dernier moment ou ne durer que cinq minutes » continue Valérie Weil-Lancry.

Autre comportement : « Une enseigne peut menacer de déréférencer brutalement le produit, sans préavis. C'est illégal » accuse l'Ania. Les entreprises ont « peur de parler. Il faut bien comprendre que, si elles perdent un client centrale d'achat, c'est 30 % de leur chiffre d'affaires en moins. C'est un climat de mafia »                    Bien sûr, qu'on soit Danone ou la PME du coin change la donne.

 

AU BOUT DE LA CHAÎNE, LES AGRICULTEURS

Depuis deux ans, l'Ania a donc mis en place un observatoire, les fournisseurs peuvent y dénoncer ces pratiques de manière anonyme.

« Dans le secteur sondage de mi-février, 75% des entreprises disaient subir des chantages. 58% des menaces de déréférencement , 17% des industriels ont vu leurs produits retirés des rayons pendant les négociations. »

La Fédération du commerce et de la distribution (les enseignes sauf Leclerc nie tout en bloc : « La réalité, c'est qu'il y a des demandes très fortes et nos justifiées d'augmentation des tarifs par les fournisseurs »…

Dans ce jeu de poker menteur, que peut-il bien rester aux agriculteurs ? Pas grand-chose ; La guerre des prix a bien flingué la rémunération de leur travail. Et la loi « alimentation » n'y changera rien !

Elle portera sur les ventes à perte et l'encadrement des promos abusives, sans vraies mesures pour les paysans.

 

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