Ils vendent la France à Bruxelles- Berlin et TRUMP
Vallourec Saint-Saulve
Le Chiffre :
Plus de 3,7 milliards d(euros. C'est le chiffre d'affaires de Vallourec réalisé en 2017, soit une progression de plus de 26% par rapport à 2016.
L'activité « énergie électrique » dont dépend Saint-Saulve, représente près de 11% de l'activité du groupe.
LES SALARIES ESTIMENT AVOIR ÉTÉ « TRAHIS »
Quand on leur a dit en comité d'entreprise que le temps était venu d'échanger avec le partenaires sociaux, les représentants du personnel dit: « on n'est plus des partenaires »
Près de deux ans après les annonces de Vallourec sur le démantèlement de ses outils industriels dans le Valenciennois, les salariés de Saint-Saulve éprouvent un sentiment d'amertume et de colère.
« On est trahis » Jean-Paul Pique, délégué syndical CGT, résumant une opinion partagée par les ouvriers et l'encadrement.
« On ne s'attendait pas à quelque chose de si violent ! »
A peine sortie d'un précédent plan « dit de sauvegarde de l'emploi » (PSE) - 460 personnes ont perdu leur travail – la tuberie va donc perdre une nouvelle activité, que le groupe cède de fait à ses concurrents.(Germano-suisses)
Ne resterait sur place que l'activité dite OCTG, le tunes destinés à l'industrie pétrolière. Une activité fluctuante, pas une garantie de pérennité, bien au contraire.
Réduction d'emplois, cession de l'aciérie, fermeture du laminoir…
En quelques années, le groupe a conduit un impressionnant désengagement industriel dans le bassin qui la vu naître et qui lui a donné son nom, issu de Valenciennes-Louvroil-Recquignies. Au point d'aboutir à une organisation aberrante.
A Saint-Saulve, on assure le contrôle de la finition des tubes produites à quelques centaines de mètres par Ascoval, laminés en Allemagne, avant d'être réexpédiés dans la tuberie.
Conséquence : surcoûts logistiques, retards de production, de livraison et de paiements. « Forcément ! » s'emporte Jean-Paul Pique, qui déplore la course à la rentabilité des dirigeants du groupe;
« Avant, tout était produit, laminé et fini sur place »
« Vallourec a demandé aux salariés d'être polyvalents, polycompétants… Les salariés ont joué le jeu, Vallourec est responsable de ça » affirme le délégué. Avec les précédents plans, les plus âgés sont partis.
La moyenne de l'effectif tourne autour de quarante ans. « Ça veut dire des enfants à charges, des échéances à payer »
L'intersyndicale(CGT, CFDT, CFE-CGC)prépare la riposte, avec les salariés: arrêter la production, négocier ? En appeler aux pouvoirs publics ?
Les promesses de monsieur Macron sur l'avenir du laminoir et de l'aciérie, c'était de la poudre aux yeux. Les gens ne croient plus en rien. On n'a pas de perspectives » dit Jean-Paul Piqué.
RÉACTIONS DES ÉLUS VALENCIENNOIS DE LA GAUCHE
Fabien ROUSSEL - Député PCF du Nord.
« Nous payons aujourd'hui l'absence de vision industrielle pour notre pays. Mais nous subissons aussi le prix des délocalisations de nos sites, financés notamment par l’État : le plan d'investissement de l’État dans Vallourec, à hauteur de 490 millions avec 15% de participation dans le capital, s'est traduit par une réduction de 50% de son activité en Europe et par des investissements très importants au Brésil et en Chine.
Voilà ce qui affaiblit notre tissu industriel ! »
Fabien THIÉMÉ - vice-président PCF de Valenciennes Métropole
« Mais ou sont passées les assurances apportées par le président de la République ? Une nouvelle étape est franchie en vue de l'abandon de la sidérurgie française au profit de l'Allemagne.
Situation inacceptable ! Il s'agit de la mise en œuvre au niveau de l'Europe des accords Macron/Merkel. Refusons l'abandon de produire français !
L’État doit écouter et entendre la voix de ceux qui produisent les richesses. »