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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Quand la "censure" existe déjà et qu'ils veulent en rajouter...

5 Janvier 2019, 18:05pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

la main-mise sur la presse du prince et des ses valets.
la main-mise sur la presse du prince et des ses valets.

la main-mise sur la presse du prince et des ses valets.

LA LOI FAKE NEWS :
UNE TENTATIVE D’INSTITUTIONNALISATION DE LA CENSURE
En mai 2018, la proposition de loi sur le secret des affaires était adoptée malgré la méfiance et les critiques de personnalités politiques et de journalistes qui voient en elle un « outil de censure inédit ». Le Conseil Constitutionnel avait été saisi par 120 élus de la France Insoumise, du Parti Socialiste et du Parti Communiste.

Ce texte qui constitue en fait la transposition d’une directive européenne permet dorénavant de lancer des poursuites judiciaires à l’encontre – entre autres – de journalistes qui enquêteraient ou agiraient tels des lanceurs d’alerte.

En juin 2018, c’est une proposition de loi très contestée, la loi « fake news », qui a pris forme. Cette loi a été adoptée dans la nuit du 9 au 10 octobre. Depuis le vote de cette loi, les juges des référés peuvent désormais être saisis pour faire cesser la diffusion d’informations considérées comme « fausses » (« fake ») pendant les trois mois qui précèdent un scrutin. De même, le CSA pourra ordonner la suspension de la diffusion « d’un service contrôlé par un État étranger », s’il « diffuse de façon délibérée de fausses informations de nature à altérer la sincérité d’un scrutin ».

Cette loi n’est pas sans poser un certain nombre de problèmes. Que l’on considère d’abord la difficulté qu’il y a à trouver une définition relativement consensuelle de « fake news ». C’est la question de l’objectivité de l’information qui se pose : quelle différence entre une vraie et une fausse information ? Quel critère d’objectivité permet de distinguer entre une « fake news » et une information vérifiée ? Quelle dose de subjectivité humaine intervient dans le processus de sélection et de construction des informations ? Ces questions épineuses sont tout simplement ignorées par les partisans de la « loi fake news ».

Cette loi intervient dans un contexte de chasse aux « fake news » lancée par les entreprises multinationales et les grands médias aux mains de capitaux privés. à quelques semaines de la présidentielle, Facebook avait signé un partenariat avec 8 médias français privés, destiné à « fact-checker » l’information – autrement dit, à censurer les informations considérées comme des « fausses nouvelles ». Les réseaux sociaux, dont on avait pu penser un temps qu’ils constituaient un espace de liberté par rapport à la presse privée dominée par le pouvoir de l’argent, risquent à leur tour de voir leur contenu régulé par le pouvoir de l’argent.

LA PAILLE ET LA POUTRE

Lors de l’affaire Benalla, Emmanuel Macron fustigeait « une presse qui ne cherche plus la vérité », « un pouvoir médiatique qui veut devenir un pouvoir judiciaire ». Le Président Macron prenait ainsi le contre-pied du candidat Macron, qui en pleine affaire Fillon avait appelé celui-ci à respecter le pouvoir judiciaire et médiatique, affirmant « qu’on ne peut pas prétendre présider la France en étant contre tous les contre-pouvoirs .»  Le voilà donc à attaquer la presse avec les mêmes armes qu’il conspuait pendant les élections.

Les dernières semaines ont vu un accroissement inquiétant des violences perpétrées par les forces de l’ordre contre les journalistes qui cherchaient à couvrir les manifestations de Gilets Jaunes.

Ce ne sont pas moins de vingt-quatre journalistes et photographes qui ont annoncé vouloir porter plainte pour violences policières suite au traitement dont ils ont été victimes durant la journée du 8 décembre.

 

 

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