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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Le décès de Liliane MARCHAIS

13 Avril 2020, 23:10pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Le décès de Liliane MARCHAIS

 

« Le Covid-19 aura eu raison de cette grande dame, membre du secrétariat fédéral du PCF du Val-de-Marne (...) et épouse de Georges Marchais.

 

Au nom du PCF, j'adresse mes plus sincères condoléances et toute mon amitié à ses deux enfants, Olivier et Annie, à ses petits-enfants et à tous les communistes du Val-de-Marne, et notamment ceux de Champigny où la famille habitait. (...)

 

Liliane avait un caractère bien trempé, qui se distinguait par la franchise et la sincérité. Comme tous ceux qui l'ont rencontrée, je me souviendrai toujours de ses yeux bleus, de son sourire toujours présent et de ses éternelles Gitane aux lèvres, comme de la sagesse et de la camaraderie quelle apportait dans toutes ses rencontres.

 Au sein de la fédération du Val-de-Marne, elle a suivi la formation des cadres et plus particulièrement celle des femmes. (...) Aujourd'hui, elle aurait été la première à saluer le service public de la santé, le dévouement et le professionnalisme des personnels des hôpitaux et des Ehpad qui luttent contre ce virus qui aura eu raison d'elle.

 Le PCF rendra un hommage à Liliane Marchais dès que les mesures de confinement le permettront.»

                                                                                            Partager cet article

 

 

  l'humanité PIERRE CHAILLAN

 

Liliane Marchais est une figure familière pour le peuple de France et le monde ouvrier. Son visage et son parcours incarnent ce pays, son Parti communiste. « Comme tous ceux qui l’ont rencontrée, je me souviendrai toujours de ses yeux bleus, de son sourire toujours présent et de ses étemelles Gitane aux lèvres, comme de la sagesse et de la camaraderie qu’elle apportait dans toutes ses rencontres. » C’est par ces mots que Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, a annoncé publiquement, jeudi soir 9 avril, la disparition de l’ancienne dirigeante communiste du Val-de-Marne, à l’âge de 84 ans, des suites du Covid-19.

 

Issue d’une famille ouvrière, la jeune Liliane Grelot, titulaire du certificat d’études primaires et d’un CAP, entre comme ouvrière câbleuse à la CSF de Malakoff (Hauts-de- Seine). Elle s’identifie alors pleinement à la classe ouvrière de la première ceinture de la « banlieue rouge » parisienne. Elle est une fille de la «jeune garde ».

 

Née le 24 août 1935 à Malakoff, elle rejoint l’UJRF (Union des jeunes républicains de France) en 1950.

Elle n’est alors âgée que de 15 ans. L’adolescente se rend quelques mois plus tard au Festival mondial de la jeunesse de Berlin. Tout naturellement, elle rejoint le PCF en 1952 et la CGT en 1953.

Membre du bureau national de l’Union des jeunes filles de France (UJFF, la branche féminine des Jeunes communistes), à la fin des années 1950, elle prend ensuite des responsabilités au sein de la fédération de Seine-Sud du PCF. Militante syndicale dans son entreprise, elle fait partie de la commission exécutive de la fédération CGT des métaux entre 1960 et 1964. « Une femme entière, une combattante »

 

En 1964, après avoir suivi une «école centrale» d’un mois (formation interne du PCF), elle entre au secrétariat de la fédération communiste du Val-de-Marne. Ayant en responsabilité l’action en direction des femmes, elle contribuera activement à la promotion de celles-ci au sein des instances du Parti. Elle sera membre du secrétariat fédéral jusqu’en 1976, continuera de siéger au bureau fédéral du PCF du Val-de-Marne jusqu’en 1996, puis au comité fédéral.

Militante communiste de tous les instants, la dirigeante va marquer de son empreinte la fédération val-de-marnaise. C’est ce que rappelle Fabien Guillaud-Bataille, l’actuel secrétaire départemental : « Liliane était une femme entière, une combattante qui a marqué des générations. » Cette place première occupée au sein de la vie politique est soulignée par Christian Favier, le président du conseil départemental : «Habitante de Champigny-sur-Marne, elle aura été, pendant plusieurs décennies, une femme d’engagement, assumant pleinement ses responsabilités avec beaucoup de détermination. C’est une grande militante communiste qui disparaît et dont je veux saluer la mémoire. »

 

À partir de la fin des années 1960, elle est aux côtés de Georges Marchais, sa camarade de lutte politique et sa compagne. Le secrétaire général du PCF n’hésite pas à la mettre en avant ou la citer dans quelques-unes de ses mémorables joutes verbales radiophoniques ou télévisuelles des années 1970-1980.

 

Elle reste ainsi une figure populaire et amicale dans la mémoire collective.

Dans un message de condoléances, le président de la République s’est incliné devant « le parcours de la femme politique » qui « a assumé des fonctions importantes au sein du parti auquel elle est restée fidèle toute sa vie».

Entre 2014 et 2016, son dernier combat public aura été de faire respecter le nom du parvis Georges-Marchais honteusement débaptisé par la municipalité LR de Villejuif. Une énième bataille politique «qu’il fallait mener» et une victoire contre le révisionnisme historique et en l’honneur de ses idéaux de jeunesse !

 

En 2017, elle inaugurait l’exposition très réussie qui s’est tenue à l’Espace Niemeyer pour les 20 ans de la disparition de Georges Marchais.

Ses obsèques auront lieu jeudi 16 avril, à Champigny, dans la plus stricte intimité imposée par les restrictions en vigueur. Toutes les personnes souhaitant écrire un message peuvent le faire via l’espace numérique (avis-de-deces.net).

 

L’Humanité présente ses condoléances les plus sincères à sa famille et à ses proches. •

                               

 

 

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