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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Culture en crise : Macron choisit le flou artistique

14 Mai 2020, 09:24am

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Si le flou demeure sur la réouverture des théâtres et cinémas au public, les musées, disquaires, bibliothèques, galeries d’art et certains musées pourront rouvrir dès le 11 mai. (PHOTO AFP)
Si le flou demeure sur la réouverture des théâtres et cinémas au public, les musées, disquaires, bibliothèques, galeries d’art et certains musées pourront rouvrir dès le 11 mai. (PHOTO AFP)Si le flou demeure sur la réouverture des théâtres et cinémas au public, les musées, disquaires, bibliothèques, galeries d’art et certains musées pourront rouvrir dès le 11 mai. (PHOTO AFP)

Si le flou demeure sur la réouverture des théâtres et cinémas au public, les musées, disquaires, bibliothèques, galeries d’art et certains musées pourront rouvrir dès le 11 mai. (PHOTO AFP)

Écrit par  Philippe Amsellem 

 


 

Flanqué d’un ministre de la Culture, Franck Riester, toujours aussi discret, le président de la République a annoncé hier quelques mesures à destination du million et demi de travailleurs du secteur culturel paralysé par la crise. S’il s’engage à prolonger les droits des intermittents jusqu’en août 2021 ou permet la réouverture rapide des musées et bibliothèques, le flou demeure par ailleurs.


Au cours d’une vidéoconférence avec une douzaine d’acteurs du monde de la culture, retransmise en direct sur les médias, le président de la République a enfoncé des portes ouvertes.

Manches de chemises retroussées et paternalisme inadéquat en bandoulière face à des professionnels ravagés par la crise sanitaire, il annonce d’emblée que « le 11 mai, beaucoup de choses pourront reprendre, comme les musées, en évitant les grands brassages, puis rouvrir les lieux de créations, les théâtres ».

 

Des propos évasifs qui permettent encore au gouvernement de se dédouaner, à l’instar de la méthode appliquée pour la réouverture des écoles. « Début juin, on va voir comment les choses se passent, il va falloir inventer de nouvelles formes. Durant cet été, il n’y aura pas de grands événements qui rassemblent plus de 5 000 personnes.

 

Cela n’empêchera pas d’avoir des formes de créations avec un public réduit. Il faudra inventer (...) Je ne sais pas encore s’il l’on pourra revenir aux saisons habituelles », ajoute-t-il, toujours flou.

Une question de confiance


Macron s’engage à ce que les droits des intermittents « soient prolongés d’une année au-delà des 6 mois où leur activité aura été impossible ou très dégradée, jusqu’à la fin août 2021 ».

Une « année blanche » que les techniciens et artistes intermittent appelaient de leurs vœux pour ne pas être pris à la gorge. Mais dans la foulée, il assure qu’il va « donner suffisamment de confiance pour qu’on n’ait pas besoin de ces dispositifs »…

 

« Ambition partagée », la responsabilité aussi ?

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Le monde de la culture est en droit de s’interroger au regard de l’annonce de « l’activation d’une plate-forme » pour « mettre la culture à l’école.

Et peut-être même que des intermittents feront leurs heures. Cela sera un temps périscolaire payé par l’État ». Une déclaration qui fait aussi écho au lancement d’un « grand programme de commandes publiques ».


Le président de la République a en outre pointé quelques mesures dont les contours semblent un poil plus clairs. Les artistes auteurs seront exonérés de cotisations pour 4 mois. « Les associations et entreprises dont l’activité est empêchée vont pouvoir profiter d’un dispositif d’accompagnement.

 

L’État sera présent avec un apport en fonds propres et la Banque publique d’investissement », explique-t-il également, afin que « les petites structures ne soient pas fragilisées au risque d’être rachetées par des grandes majors ».

 

Mais la théorie pourrait se heurter à la pratique, Macron lançant dès après un appel « à toutes les collectivités territoriales » qui subventionnent souvent les festivals. Les tournages de films ne reprendront, eux, « pas avant fin mai. Il y aura une mise en place d’un fonds qui pourra aider à indemniser les tournages annulés », continue-t-il d’énumérer.

 

Si les acteurs de la culture attendaient, en la personne du président, un éclaireur pour dés-obscurcir leur avenir, ils ont plutôt trouvé quelqu’un qui « attend beaucoup » d’eux. « Il va falloir inventer une saison hors normes, renouveler les publics. Ceci n’est pas un plan, mais une ambition partagée », ose même enfin le chef de l’État.

 

 

 

 

 

 

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