« SI ON ÉCOUTE XAVIER BERTRAND, TOUT EST DE LA FAUTE DE LA SNCF »

La casse de l'outil Transport public en France depuis des décennies est aggravée par la suppression des « petites lignes SNCF » non rentables, remplacées par les « bus Macron » y compris pour les correspondances grandes lignes !

Des retards, dus au manque d'entretien du matériel et des voies,  des

lignes supprimées avec des correspondances assurées par des "bus

macron", des trains de fret en panne sur les voies, un manque de

conducteurs de locomotive, (500 dans les Hauts de France) etc.

La région des Hauts de France, dirigée par M. Bertrand qui ne paie pas la

location des infrastructures  à la SNCF, en « représailles ».

Tout ça, dans le seul but à peine caché de la part de l'exécutif régional de

passer à la concurrence des « entreprises privées » lors des prochaines

adjudications ; tout comme le fait son ami Muselier en PACA. 

Cimetières de TGV- de vieux trains en recherche de recyclable, de locos et wagons de fret ferroviaire et autres, et la France est en PANNE de conducteurs de trains (500 dans les Hauts de France »

« Est-ce que en tant que cheminote je peux ignorer les problématiques du Ter de notre région et la galère des usagers ? Non bien sûr ! Si on écoute Xavier Bertrand tout est la faute de la SNCF, il ne se passe pas un mois sans qu’il ne tire à boulet rouge sur la SNCF, par le non paiement des contributions, par voie de presse, par ses tweets et j’en passe.…

Mais qui est réellement responsable de cette situation catastrophique, qui est donneur d’ordre ? Avant M. Bertrand, parlait on autant de la SNCF et de nos TER ?!

Monsieur Xavier Bertrand est Président de notre région depuis 7 ans et c’est depuis qu’il est au commande que la situation s’est dégradée, pour en arriver à la situation désastreuse que nous vivons tous actuellement (cheminots et usagers ).

Je vous rappelle qu’en 2018 M. Bertrand a voté pour la reforme ferroviaire, cette réforme qui permet de raboter les droits des salariés et qui permet la concurrence. M. Bertrand a fait le choix de cette politique ultra libérale et de la concurrence à l’instar de M. Muselier en PACA et M. Rotner pour la région Grand Est ...comment peut il s’offusquer d’une situation qu’il a lui-même créée !

C’est cette politique ultra libérale qui est responsable, pas la SNCF ! Son projet n’est pas pour les usagers mais contre la SNCF, entreprise publique historique !

La région Occitanie et la région Bretagne n’appellent pas à ouvrir à la concurrence, entendez-vous parler de problèmes liés au TER ? La région Occitanie ré-ouvre des lignes et en régénère certaines dans le cadre d’un service public en réponse aux besoins de la population. C’est le choix du prince qui est bien en cause, il ne fait rien pour améliorer les choses.

Ce qu’affirme Xavier Bertrand est donc du bluff : les usagers n’auront pas plus le choix entre différentes compagnies qu’avant car une, et une seule, sera habilitée à faire circuler des trains sur une ligne donnée. En revanche, ce sera un sac de nœud sans fin pour les correspondances, les retards, les tarifs, puisque chaque ligne pourra être exploitée par une entreprise différente (un monopole de ligne en somme).

Les cheminots de l’actuelle SNCF seront demain transférés dans des entreprises concurrentes ou dans des filiales de la SNCF elle-même. Ce seront toujours les mêmes conducteurs, les mêmes contrôleurs, les mêmes personnels et les mêmes trains qui seront en circulation.

Ce qui va réellement changer, c’est la manière dont les salariés vont être mis en concurrence entre eux. À l’occasion des procédures d’appels d’offre, ce sera la compétition entre les différents transporteurs. La conséquence sera de tirer toujours plus les conditions de travail vers le bas en baladant les salariés d’entreprises en entreprises.

Ce qu’il faut c’est mettre les moyens, revoir l’organisation des transports, avoir une vision à long terme et stratégique pour une région mieux desservie, il faut également investir dans le personnel roulant. Il faut investir dans les moyens humains, et matériels.

Les solutions face à ce désastre : Revenir à une entreprise publique unique et unifiée, des conditions de travail digne pour tous, qui ne peuvent passer que par des embauches massives partout où c’est nécessaire et par une augmentation générale des salaires. »