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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

FIN DE LA TRÊVE HIVERNALE

3 Avril 2023, 14:11pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

FIN DE LA TRÊVE HIVERNALE
FIN DE LA TRÊVE HIVERNALE

800 FAMILLES MENACÉES D’EXPULSION DANS LE NORD

 

Dès ce samedi 1er avril, la période de trêve hivernale a pris fin. Une source d’inquiétude, d’angoisse même, pour des milliers de familles dans les Hauts-de-France. Un fléau social contre lequel s’insurgent Jean Létoquard, maire d’Avion (Nord), Jean-Baptiste Eyraud, président de l’association Droit au logement, et la Fondation Abbé-Pierre.

Le 1er novembre dernier, date de début de la trêve hivernale, planait déjà l’inquiétude d’un retour aux chiffres dramatiques de 2019, avec ses 16 700 expulsions au niveau national. Une crainte aujourd’hui confirmée par Isabelle Fourot, directrice de l’agence régionale des Hauts-de-France de la Fondation Abbé Pierre. « Il y a cette année une augmentation significative “d’octroi du concours de la force publique” pour les expulsions, avec environ 800 cas confirmés rien que dans le département du Nord, contre 500 en 2021 ! Les chiffres de 2019 pourraient même être dépassés si cela continue, et on craint une courbe ascendante sur les prochaines années. »

* 2 000 : C’est le nombre d’enfants dormant dans la rue en France en 2023.
* 12 500 : personnes ont été expulsées dans notre pays en 2021.
* 4 000 000 : C’est le nombre de personnes mal logées en France.
* 133 000 : C’est l’évaluation du nombre de logements manquants Hauts-de-France.


Dans la majeure partie des cas, les personnes expulsées trouvent une solution de fortune chez un tiers, « une solution temporaire inconfortable et qui a souvent des conséquences sur le parcours professionnel, scolaire, ou sur la santé de ces personnes », souligne Isabelle Fourot.

Pour éviter l’expulsion, qui est rarement accompagnée d’un relogement, plusieurs solutions existent : « Il faut une politique de prévention des expulsions bien plus active et bien plus en amont, explique Isabelle Fourot. Lorsque les premiers signes de complications sont observés, il faut agir. Les fonds d’aides au logement des départements ou des agglomérations ont également des critères trop restrictifs, même si la Métropole européenne de Lille (MEL) rouvre ses critères aujourd’hui. Nous réalisons aussi des médiations entre propriétaires et locataires pour tenter d’éviter la réponse juridique et l’expulsion forcée. »

L’inquiétude des associations se tourne également vers la nouvelle « loi anti-squat », portée par le député macroniste Guillaume Kasbarian. Sous prétexte de protéger les petits propriétaires parfois spoliés, elle restreint les moyens de résoudre des situations difficiles pour des personnes en mal de logement ou en état de grande précarité.

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