Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Le gouvernement réaffirme sa fibre pro-business au Medef

29 Août 2023, 10:31am

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

« Il n'y aura pas de hausses d'impôts » notamment pour les entreprises, (entendu celles du CAC 40 affiliées au Medef) assure Borne devant l'université d'été du Medef -  Ce seront aux PME, aux artisans et au petit peuple de régler les fantaisies coûteuses de la macronie, pendant encore quatre années.

Ces gens "d'en haut", ne se mangent pas entre eux, ils font payer les petits d'en bas!

Ces gens "d'en haut", ne se mangent pas entre eux, ils font payer les petits d'en bas!

Report de la suppression de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises, ponction sur les excédents de l’Unédic… Malgré les sujets de discorde, Élisabeth Borne a tenu à rassurer sur sa feuille de route à l’occasion de l’université d’été du Medef qui s’est ouverte lundi 28 août.

À la tribune, Élisabeth Borne l’a martelé : son gouvernement est «  pro-business » et le restera. À l'ouverture de la Rencontre des entrepreneur entrepreneurs de France (REF) qui se tient lundi et mardi à l’hippodrome de Longchamp, à Paris, l’heure était à la réaffirmation de la voie tracée par l’exécutif en direction des entreprises.

« J’ai bien noté que certains craignent que les entreprises soient moins soutenues, et davantage taxées, mais je le redis, il n’en est pas question. Nous sommes la majorité qui en a fait le plus pour libérer l’activité des entreprises depuis des décennies et les résultats sont là », a-t-elle assuré.

Signe que la situation nécessitait pour le gouvernement une présence renforcée, le président Emmanuel Macron a adressé pour la première fois une allocution aux participants, pour réaffirmer sa «  confiance » aux entreprises et son intention de « continuer les transformations du lycée professionnel, de France Travail et du taux d’activité tout au long de la vie ».

Alors que le gouvernement dévoilera fin septembre ses arbitrages pour le budget 2024, plusieurs mesures, annoncées par la voix du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, quelques jours plus tôt, ont provoqué l’ire du patronat.

Point majeur de discorde, le report de la suppression de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), impôt de production dû par les entreprises affichant un certain niveau de chiffre d’affaires : annoncée pour 2024, elle sera finalement échelonnée jusqu’en 2027 à hauteur de 1 milliard d’euros par an. Comme ce prélèvement est progressif, son report devrait impacter davantage les grands groupes plutôt que les PME et les ETI.

« Outre qu’il altérerait la confiance des entrepreneurs dans la parole de l’État, un nouvel étalement de la suppression de la CVAE serait un très mauvais signal », a souligné Patrick Martin, président du Medef élu en juillet. Entré sur scène sur la musique de « Don’t Stop me Now », comme un appel « à ne pas s’arrêter en si bon chemin », il a souligné le besoin de « cohérence » et d’un cap « clair, coconstruit et stable » pour les entreprises.

Il a également pointé son « désaccord » quant à la ponction des 10 à 12 milliards d’euros qui pourrait intervenir sur les excédents de l’Unédic pour financer France Travail. « Il serait normal et sain de flécher les excédents vers le désendettement du régime et non pas les consacrer comme le prévoit le gouvernement à financer les politiques publiques. »

« C’est une bonne chose pour l’Unédic d’investir dans la formation et l’accompagnement de ceux qui sont les plus éloignés de l’emploi, a répondu Élisabeth Borne. Les accompagner, mieux les former, c’est autant de dépenses de l’assurance-chômage en moins demain, et qui permettra de répondre aux problématiques de recrutement. »

Une demande d’actes pour parer aux difficultés de recrutement

La première ministre a confirmé que la suppression de la totalité de la CVAE interviendrait non pas en 2024, mais « avant la fin du quinquennat au rythme le plus rapide possible », arguant de la nécessité de respecter les objectifs de réduction de déficit dans un contexte macroéconomique « plus incertain que ce à quoi on pouvait s’attendre ».

Et si de bons résultats ont été soulignés par Patrick Martin, notamment dans les secteurs de l’aéronautique, de l’automobile, du luxe ou encore du textile, la première ministre a appelé les entreprises à « s’engager » pour être à l’écoute des « frustrations des salariés » sur les conditions de travail, le pouvoir d’achat ou encore le dialogue social. « Les entreprises ont besoin d’attirer de meilleurs talents, et elles y arriveront en s’engageant sur ces différents points. »

Si c’est avec « optimisme » que Tomas Redondo, directeur général de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Vaucluse, accueille les positions de la première ministre, il assure attendre toujours des  « actes » de la part du gouvernement, notamment pour parer aux difficultés de recrutement dans les secteurs des services à la personne, de l’hôtellerie ou de la santé.

                                                                                                         L'Humanité du 28 août 2023

Commenter cet article