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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

ACQUIS

12 Mai 2018, 14:56pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Cheminots -Métallos - Maçons ... TOUS VISES ! Cheminots -Métallos - Maçons ... TOUS VISES !
Cheminots -Métallos - Maçons ... TOUS VISES !

Cheminots -Métallos - Maçons ... TOUS VISES !

Après la casse du Code du Travail, le patronat et le gouvernement Macron/Philippe s'attaquent désormais aux garanties collectives des salariés du public comme du privé.

Statut pour les uns, convention collective pour les autres. Pour tenter d'éviter une opposition unie de tous les salariés, la stratégie est toujours la même; opposer et diviser.

 

« Statuts, les vrais privilèges »

Un exemple parmi d'autres, ce titre en UNE du magazine.            « Challenges »( du 26 avril au 2 mai).

On nous épargne cette fois les fonctionnaires, mais sont pointés du doigt les soi-disant avantages dont jouissent les salariés de la SNCF, de la RATP d'EDF ou de la Poste entreprises toujours, à des degrés divers, dans le secteur public.

Des salaires plus élevés que dans le privé, des progressions de carrière et de rémunération automatiques, des retraites précoces, des emplois à vie…

Une vie professionnelle balisée de quelques filets de sécurité, quels privilèges en effet !

 

CONVENTIONS COLLECTIVES ET STATUTS.

Est-il pertinent de comparer des niveaux de salaires moyens sans faire référence aux qualifications et aux contraintes du travail ?
La retraite précoce rime, elle, souvent avec une grosse décote sur la pension (pour la fonction publique et les régimes spéciaux, les durées de cotisation requises pour des pensions à taux pleins ont été alignées sur le privé) Quant à l'emploi à vie, il est relatif. S'il n'y a pas de licenciement économiques pour les titulaires dans le public, les licenciements pour faute, insuffisante professionnelle, inaptitude… ou la révocation pour faute grave existe comme ailleurs. Sans oublier que le secteur public a aussi ses contraintes ? Le droit de grève y est plus strictement encadré ? Et pour la fonction publique d’État ; les accords sociaux signés entre le gouvernement et les syndicats n'ont pas de valeur juridique et ne peuvent s’appliquer qu'une fois par une loi ou un décret.

« On a tous des acquis ! J'ai peut-être une prime de vacances que ma voisine qui est conseillère médicale n'a pas » explique Alain Hébert, de la CGT métallurgie. Ces « acquis »,ces garanties collectives communes à une profession, dans le public, ça s'appelle le statut ; dans le privé, les conventions collectives. .

Et après la casse en règle du Code du Travail, filet de sécurité minimale pour l'ensemble des salariés du privé, auquel les lois emploi de 2013 et travail 2016 puis mes ordonnances Macron ont porté le coup de grâce, ce sont ces garanties collectives qui sont la cible du patronnât et du gouvernement.

La loi sur la formation professionnelle du 5 mars 2014, puis le loi travail de 2016 ont enclenché un vaste chantier de fusion et de restructuration des branches professionnelles, pour en limiter le nombre à 200 en 2019. (contre 900 en 2016)

Il a impulsé de nouvelles négociations entre syndicat et patronat. C'est le cas depuis fin 2016 dans la métallurgie. Objectif : passer de 76 conventions territoriales à une convention nationale unique s’appliquant au 1,4 millions de salariés du secteur. « Un statut national pour les métallos, une revendication de longue date de la CGT » rappelle Alain Hébert, qui mène la négociation.

 

15,3 MILLIONS DE SALARIES .

Mais, face à la principale organisation patronale, l'UIMM, * qui, dans le contexte actuel, se sent pousser des ailes, la CGT, bien que premier syndicat de la branche, se sent bien seule.

Le 20 avril, elle a quitté la séance de négociation : l'IUMM entend porter à 510 heures [350 heures+160 heures « au volontariat »] le contingent annuel d'heures supplémentaires limité à 220 heures et ajouter quelques dispositifs permettant de banaliser le travail le dimanche, de réduire le repos quotidien et hebdomadaire.

Le patronat du bâtiment a ouvert la voie : la nouvelle convention collective nationale pour les ouvriers du bâtiment, applicable au 1er juillet, permettra d'imposer 300 heures supplémentaires par an, contre 180 jusqu'ici ? Les patrons avaient tentés 360 heures ! **

Côté métallurgie, l'UIMM compte plier l'affaire d'ici 2018, avec encore quelques exigences dans sa besace : telle des grilles de classification – qui définissent les salaires – attachés non plus aux diplômes mais aux postes occupés par les salariés.***

Et ce sont toutes les conventions collectives qui risquent d'être passées à la moulinette dans les mois qui viennent. Elles touchent 15,3 millions de salariés du privé.

 

* Voir l'article du 7 mai dernier sur ce blog « Les affaires qui plombent notre République depuis des décennies » affaire UIMM en pièce jointe bas de page de l'article (3ème page) ou comment certains syndicats payés par UIMM signent des accords » 

** 300 heures supplémentaires par an, représentent congés et jours fériés déduits de semaines travaillées de 43 heures au lieu de 35 h

Soit 8 heures : payées à quel tarif ? et remplaçant combien de travailleurs à l’année ?

*** Combien de jeunes diplômes « Bac – 2-3-4 ou 5 » se trouvent au chômage ou embauchés en temps partiels en grandes surfaces aux caisses ou autres ?

 

 

CINQUIÈME RÉPUBLIQUE 2017 - 2022
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